Brexit, taxation US et plan de relance européen – WCR
L’ombre du Brexit plane toujours “Britain will be ready to quit its transitional arrangements with the European Union “on Australia terms”” – 16 mots prononcés par M. Johnson à son homologue polonais qui ont suffi à relancer les tensions autour du Brexit et de son hypothétique accord commercial. L’Australie n’a aucun accord commercial global avec…
L’ombre du Brexit plane toujours
“Britain will be ready to quit its transitional arrangements with the European Union “on Australia terms”” – 16 mots prononcés par M. Johnson à son homologue polonais qui ont suffi à relancer les tensions autour du Brexit et de son hypothétique accord commercial.
L’Australie n’a aucun accord commercial global avec l’UE. Une grande partie du commerce UE-Australie suit les règles par défaut de l’Organisation mondiale du commerce, bien que des accords spécifiques soient en place pour certains produits.
L’ombre d’un Brexit sans accord commercial fait donc son retour, et vient s’ajouter aux perspectives économiques déjà sombres pour le Royaume-Uni. Cette annonce vient logiquement pénaliser le pound face aux autres devises.
Un secteur en particulier illustre les difficultés britanniques, le secteur de l’automobile de prestige, qui prévoit 1.200 licenciements chez McLaren, 1.000 chez Bentley ou encore 500 chez Aston-Martin.
- La paire EUR/GBP s’échange actuellement à 0.915 contre 0.8920 mi-juin.
- La paire GBP/CHF s’échange actuellement à 1.1655 contre 1.1950 mi-juin.
La taxation, nouvelle arme de négociation américaine ?
Dos au mur sur les sujets sociaux et sanitaires, avec les divisions communautaires qui ne cessent de s’exacerber et le record journalier de nouveaux cas de Covid-19, Donald Trump reprend la main par l’activation de leviers économiques.
Le chocolat, les olives, la bière ou encore les camions, autant de produits européens importés en masse par les USA qui sont dans le viseur de l’administration Trump. Cette dernière envisage de nouvelles taxes punitives à hauteur de 3.1 milliards de dollars.
Il s’agit du dernier épisode du litige qui oppose les deux côtés de l’Atlantique sur le très complexe et tendu dossier des subventions à l’européen Airbus et à l’américain Boeing.
Macron/Merkel pour un accord historique ?
Rencontre au sommet entre Emmanuel Macron et Angela Merkel en Allemagne dans le but de finaliser le plan de relance européen, alors que l’Allemagne prend la présidence de l’Union européenne à compter du 1er juillet.
Ce plan de plus de 750 milliards d’euros composé à la fois de prêts et de subventions aux pays européens les plus touchés par la crise économique qui fait suite au Covid-19 doit obtenir l’unanimité des États membres et c’est bien là le point le plus complexe.
Une grande partie des pays nordiques considèrent qu’ils n’ont pas à porter la responsabilité des problématiques qui touchent essentiellement le sud de l’Europe (Italie et Espagne en tête). Un défi donc attend la coalition franco-allemande à la tête de ce projet.
Pessimiste sur la réalisation effective de ce plan, le marché qui avait profité de l’effet d’annonce revient sur le support de l’EUR/CHF à 1.0650.
Réalité économique en péril ? By le FMI
Le Fonds monétaire international alerte sur un risque de correction des marchés financiers. En effet, ces derniers semblent particulièrement décorrélés de la réalité économique.
Alors que le FMI table sur une récession mondiale plus forte qu’attendu à 4.9% contre 3% précédemment, les marchés financiers ont déjà repris plus de 85% de leur niveau moyen de mi-janvier depuis leur très forte chute en mars. Cet appétit soudain pour le risque inquiète particulièrement, car il semble basé sur une aide solide et durable des banques centrales pour soutenir une reprise rapide.
Cependant, la dette des entreprises qui était déjà élevée avant la pandémie, atteint désormais des records, les entreprises ayant profité de la combinaison de l’afflux de liquidités et de taux bas. La chute a donc été en partie amortie, mais cela peut aussi avoir un « effet pervers » alerte le FMI
Ces annonces ont donc remis une pièce dans les valeurs refuges avec une nouvelle augmentation du franc suisse, du dollar ou encore de l’or, ces liquidités en profitant pour se revaloriser.
- L’once d’or est toujours au-dessus de 1500 €
- La paire EUR/USD redescend à 1.1225
- La paire CHF/EUR reste sur ses plus bas à 1.0650