Le salon de l’automobile annulé à Genève et les chiffres alarmants de l’Italie – The Weekly Currency Review #6
Le salon international de l’automobile victime du coronavirus Après plus d’un mois d’épidémie, le coronavirus a commencé à se répandre dans la Zone européenne et depuis peu en Suisse avec presque déjà 27 cas avérés. Afin de réduire au maximum le risque de propagation, le conseil d’État genevois a pris la lourde décision d’annuler le Salon…
Le salon international de l’automobile victime du coronavirus
Après plus d’un mois d’épidémie, le coronavirus a commencé à se répandre dans la Zone européenne et depuis peu en Suisse avec presque déjà 27 cas avérés. Afin de réduire au maximum le risque de propagation, le conseil d’État genevois a pris la lourde décision d’annuler le Salon international de l’automobile de Genève. Il faut préciser que cette manifestation est la plus dense de Suisse avec plus d’un demi-million de visiteurs et des retombées économiques qui oscillent entre 250 et 350 millions de francs suisses. Même son de cloche pour l’événement Baselworld qui a été annulé. La Confédération a exigé d’annuler tout événement dépassant 1’000 personne et cela jusqu’au 15 mars inclus. L’impact de l’épidémie commence à être inquiétant, les indices boursiers qui enregistrent leur pire semaine depuis la crise financière en octobre 2008.
L’EUR/CHF en turbulence
La Suisse continue sa croissance avec des publications sur sa santé économique encourageantes comme le PMI manufacturier qui est au-dessus des attentes pour le mois de février. Néanmoins, le virus devrait impacter négativement l’économie suisse à court terme.
La monnaie helvétique joue toujours son rôle de valeur refuge et s’est encore appréciée face aux autres devises et cela malgré l’intervention de la BNS qui a vendu des quantités importantes de francs suisses afin de l’affaiblir. La paire EUR/CHF est assez volatile depuis plusieurs jours. En effet, elle s’échangeait au-dessous du seuil psychologique de 1,059 vendredi 28 février et a dépassé la résistance de 1,07 ce lundi 2 mars.
La paire USD/CHF est également très prisée en cette période d’incertitude. La paire est sur son canal baissier et s’échange à 0.9575 ce lundi 2 mars.
L’économie européenne en difficulté
La troisième puissance européenne, l’Italie, est touchée de plein fouet par le virus avec déjà 29 décès. La région la plus touchée est le nord de l’Italie qui est tout simplement le poumon de l’Italie notamment au point de vue industriel. Les conséquences commencent à être désastreuses avec des retards notamment dans les chaînes de production.
L’Allemagne quant à elle, publie des chiffres encourageants avec une diminution du nombre de chômeurs en février, un taux d’inflation annuel de 1,7 % (l’objectif de la BCE étant 2%) et le PMI manufacturier de février au-dessus des prévisions.
EUR/USD : incertitudes en série
La paire la plus échangée au monde (EUR/USD) avait une tendance baissière en début de semaine passée à cause de la peur du virus et aux bons chiffres américains. Cependant, la tendance s’est inversée depuis le jeudi 27 février. Même si le dollar reste une valeur refuge et est supposé s’apprécier face aux autres devises, les investisseurs anticipent la baisse des taux d’intérêt de la FED. Cette nouvelle a fait chuter le billet vert. La paire EUR/USD s’échange aujourd’hui au-dessus de 1,11 alors qu’elle s’échangeait jeudi 27 février à 1,0875. Il faudra suivre très attentivement l’indice des prix de la consommation européenne de 2019 qui sera publié mardi 3 mars. Le consensus prévoit 1,2% alors que la BCE a comme objectif 2%. Ce chiffre pourrait peser sur la balance lors de la prochaine réunion de la BCE d’ajuster ou non ses taux d’intérêt.
USA : vers une baisse des taux par la FED
Comme exprimé lors de notre précédent Weekly Currency Review, les États-Unis commencent à subir l’impact du virus sur son économie avec notamment les taux américains à 10 ans au plus bas historique et le résultat dans le rouge des indices boursiers américains. L’événement majeur de la semaine est la publication du taux de chômage et de la variation de l’emploi non agricole de février. LA FED sera attendue au tournant le mercredi 18 mars. Les chiffres décevants sur l’emploi ce vendredi combinés à l’augmentation de l’épidémie pourraient faire réagir la FED et ainsi baisser ses taux.