Plan de relance historique de D. Trump – The Weekly Currency Review #10
Coronavirus : il y aura un avant et un après Nous sommes en train de vivre une période que les générations Y et Z n’ont jamais vécu. Ce lundi 30 mars au matin, nous décrétions plus de 737’000 cas positifs et 35’000 décès dans 199 pays. La Suisse a actuellement 15’000 cas positifs et déjà…
Coronavirus : il y aura un avant et un après
Nous sommes en train de vivre une période que les générations Y et Z n’ont jamais vécu. Ce lundi 30 mars au matin, nous décrétions plus de 737’000 cas positifs et 35’000 décès dans 199 pays. La Suisse a actuellement 15’000 cas positifs et déjà plus de 300 décès. L’impact sur l’économie va surpasser largement celle de la crise financière de 2008. Les banques centrales sont en train de sortir l’artillerie lourde avec des plans d’urgence et des montants jamais vécus auparavant. Cette crise sanitaire va probablement bouleverser l’organisation du travail et le fonctionnement des états.
Les États-Unis sortent l’artillerie lourde pour limiter les effets économiques de la pandémie
Les États-Unis sont devenus depuis peu l’épicentre de la pandémie avec déjà plus de 143’000 cas positifs ce lundi 30 mars. Pour limiter les impacts économiques, Donald Trump a signé le plus grand plan de relance de l’histoire des États-Unis avec 2’000 milliards de dollars ce vendredi 27 mars.
Alors que les États-Unis avaient plutôt une politique basée sur l’offre, Donald Trump a décidé de changer les tendances et a remis au cœur la demande. Il va notamment envoyer des chèques de 1’200 dollar à de nombreux Américains afin de relancer l’économie. Ce plan permettra également de soutenir les PME (900 milliards), les hôpitaux (100 milliards) et la recherche sur les vaccins et le traitement du coronavirus.
Les premiers signes inquiétants de l’économie étasunienne ont été divulgués jeudi 26 mars avec la publication record de nombre de demandeurs d’emploi avec 3,3 millions de demandes versus 282’000 la semaine précédente. Il faudra rester extrêmement attentifs ce vendredi 3 avril avec la publication du taux de chômage et la variation de l’emploi non agricole qui pourraient considérablement impacter le billet vert. La paire EUR/USD a été renforcée par les deux événements et reste sur son canal haussier et s’échange actuellement à 1,1070. À noter que nous étions à 1,0650 il y a une semaine, au début de la pandémie aux États-Unis.
Suisse : un plan d’urgence de 20 milliards pour les PME
La Banque Nationale Suisse (BNS), en accord avec le Conseil Fédéral, a décidé d’octroyer des aides financières afin de pallier au maximum l’impact économique du virus. Pour cela, le pays va lancer un plan d’urgence qui va avoisiner 20 milliards de francs suisses et qui aura comme but d’aider les entreprises qui pourront utiliser ces crédits sans intérêt jusqu’à 500’000 francs par PME.
La BNS va continuer d’intervenir sur le marché du change en vendant des CHF et en achetant les autres devises afin d’affaiblir la monnaie helvétique, qui est la monnaie qui s’est le plus appréciée depuis le début de l’année. La paire EUR/CHF reste toujours sur son canal baissier et s’échange à 1.0575 après avoir vécu un bref rebond entre jeudi et vendredi en atteignant presque le seuil psychologique de 1,0650. Même son de cloche avec la paire USD/CHF qui est sur son canal baissier 0.9565 après avoir atteint presque 0,99 le 22 mars.
Zone EUR : les tristes records de l’Italie et de l’Espagne
La zone européenne est de plus en plus touchée par la pandémie. L’Italie a déjà dépassé la Chine en nombre de décès avec maintenant plus de 10’000 décès, et l’Espagne est devenue le deuxième pays le plus affecté avec plus de 7’300 décès.
La banque centrale européenne (BCE) a fait sauter de nombreux aspects de sa doctrine afin d’aider au mieux les entreprises face à cette pandémie avec un rachat d’actifs avoisinant 1’000 milliard d’euros. Elle a, par ailleurs, franchi la limite qu’elle s’était fixée pour les rachats de dettes d’un pays en dépassant les 33 pour cent.
Plusieurs membres de la zone européenne (Italie, France) ont suggéré la création de « corona bonds » afin de soutenir aux mieux cette crise sanitaire. Demain sera également un jour important avec la publication des chiffres de l’emploi du mois de mars de la première puissance européenne.