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Ouverture des frontières en Europe & rebond d’épidémie pour la Chine

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Europe : ouverture progressive des frontières L’ouverture des frontières est le sujet du jour en Europe. Après plus de trois mois d’isolement, l’Europe prépare son été et ses vacances avec une certaine appréhension. Pour l’Italie, la Grèce ou l’Espagne dont l’économie est fortement dépendante du tourisme, l’été risque d’être plus chaud que prévu. Le retour…

Europe : ouverture progressive des frontières

L’ouverture des frontières est le sujet du jour en Europe. Après plus de trois mois d’isolement, l’Europe prépare son été et ses vacances avec une certaine appréhension. Pour l’Italie, la Grèce ou l’Espagne dont l’économie est fortement dépendante du tourisme, l’été risque d’être plus chaud que prévu. Le retour à la libre circulation à l’intérieur de l’espace Schengen se fait donc en ordre dispersé et la carte de l’Europe se présente sous un visage nouveau fait de feux verts, oranges ou rouges en fonction de la provenance et la destination des voyageurs.

Certains pays sont donc déjà accessibles : L’Italie, la Grèce, la Croatie, les pays baltes, le Luxembourg, la Suède ou encore la Grande-Bretagne qui conserve tout de même une période de quarantaines de quatorze jours.

L’ouverture des frontières ce lundi s’effectue pour la France, la Belgique, la Grèce, l’Allemagne, l’Autriche ou encore une grande partie des pays de l’est de l’Europe. Attention cependant, des restrictions restent présentes pour les voyageurs venant de clusters reconnus (Région parisienne, Lombardie, etc.).

La Roumanie, L’Espagne, la Norvège ou encore le Danemark quant à eux restent plus frileux et gardent leurs frontières fermées.

Cette relance en ordre dispersé reste encore un défi pour la zone euro et son économie. Cependant, le risque doit être contenu pour éviter une seconde vague qui pourrait être dévastatrice pour la politique économique et sociale européenne.
Le rapport de l’OCDE table sur une chute de plus de 9.1% du PIB européen pour l’année en cours. L’Espagne, l’Italie et la France étant les pays les plus impactés avec une hausse importante du chômage ainsi qu’une baisse de la consommation et des exportations.

Les énormes moyens économiques engagés par la BCE n’ont donc pas suffi à rassurer pleinement le marché, la hausse euphorique de l’EUR/CHF à 1.09 début juin est maintenant finie et le retour à la réalité économique pèse sur la paire de devises qui s’échange actuellement à 1.07 en ce lundi.

États-Unis : prévisions de la FED

L’humeur est plus que morose après les annonces de la FED. Les perspectives pèsent largement sur l’ambiance. Le PIB des États-Unis devrait être en retrait de 6.5% sous l’effet de la pandémie du COVID-19 et de la crise sociale en cours. La FED table en outre sur un taux de chômage de 9.3% en 2020.

L’omniprésence des banques centrales, qui soutiennent l’économie en abreuvant à outrance le marché en liquidités ne semble pas suffire à rehausser les chiffres qui ne sont toujours pas au rendez-vous. La FED, a par ailleurs, laissé inchangés ses taux d’intérêt, dans une fourchette comprise entre 0 et 0.25% et a précisé qu’elle continuera à utiliser ses outils et « agira comme il convie pour soutenir l’économie américaine ».

Elle a par ailleurs affirmé que l’économie américaine commençait doucement à se redresser, mais que le chemin sera long. Autre facteur perturbateur, la crainte d’une seconde vague d’épidémie aux États-Unis. Le conseiller de la Maison Blanche, Anthony Fauci, a affirmé qu’une hausse du nombre de contaminations est constatée dans les États qui ont mis en place un déconfinement rapide. Les États-Unis comptent près de deux millions de cas positifs et 115 000 décès liés au COVID–19.

Malgré ces annonces légèrement décevantes de la part de la FED, la paire EUR/USD s’oriente à la baisse et s’échange actuellement à 1.1240. La zone euro étant elle aussi sur une dynamique décevante, la paire EUR/USD manquant donc de carburant pour poursuivre sa hausse débutée mi-mai. Par conséquent, la paire USD/CHF repasse en dessous de 0.95, le franc profitant de son côté refuge.

Suisse : confiance et retour à la normale

La crainte liée au Coronavirus semble très largement diminuée en Suisse selon plusieurs sondages de l’institut Sotomo pour le compte de la SSR. La crainte d’une seconde vague est passée de 54% des sondés en mai à 24% tout début juin. Un tiers des sondés ne se disent pas inquiets pour leur santé contre à peine 20% au mois de mars.

La confiance dans les institutions du pays ne semble pas non plus s’éroder puisque plus de 65% des sondés réitèrent leur « grande ou très grande » confiance au Conseil fédéral contre 61% des sondées au début de la crise sanitaire.

Cela se ressent aussi sur le plan économique où un renversement de tendance s’est opéré, si 57% des sondés jugeaient la situation économique « mauvaise » le mois passé, ils ne sont « plus » que 44% en ce début juin.

L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) prévoit pour sa part une chute de 7.7% du PIB, qui est à mettre au crédit de la baisse attendue des dépenses privées et des exportations de respectivement -6.8% et -7.6% sur l’année 2020 selon son rapport du 10 juin. La réouverture des frontières avec ses voisins, en ce lundi 15 juin, est encore un pas de plus vers un retour à la normale.

Le Franc suisse profite largement de son rôle de monnaie refuge dans ce contexte à nouveau très mouvementé et s’apprécie donc face aux autres devises.

Chine : rebond de l’épidémie ?

Une seconde vague en Chine ? Alors que l’Europe commence très largement à se déconfiner et à rouvrir ses frontières, la Chine connaît une nouvelle hausse du nombre de cas de COVID-19 et remet donc en place le confinement dans certaines régions.

Pour la seconde journée consécutive, la Chine a annoncé des dizaines de contaminations au COVID-19 et placé dix nouveaux quartiers de Pékin en quarantaine. L’épicentre de cette nouvelle vague semble se situer à nouveau sur un marché de gros du nord-ouest de la capitale.

Dans un autre temps, la Chine renforce encore sa position sur la production mondiale d’acier face à la pandémie. Selon une estimation de la WSA (World Steel Association), la Chine produit 62% de l’acier mondial contre 54% l’année passée.

L’Australie étant le principal fournisseur de la Chine en minerai de fer dont le prix a augmenté de 20% en un mois, cela ne fait que rajouter de l’huile sur le feu de la guerre commerciale en cours entre ces deux puissances depuis mi-avril.

Les chiffres de la production industrielle et des ventes de détail sont cependant mieux orientés pour le mois de mai avec une hausse de 4.4% en mai concernant la production industrielle et un ralentissement de la baisse pour les ventes au détail à 2.8% contre 7.5% en avril et 15,8% en mars. La reprise semble donc commencer à bénéficier au géant chinois.

Annonces et événements économiques – juin 2020

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