COVID-19 : bientôt la fin ? – The Weekly Currency Review #13
COVID-19 : le bout du tunnel ? Après plus de deux mois de pandémie, le monde entier aperçoit le bout du tunnel. Les chiffres des cas positifs sont en légère diminution dans le monde et la plupart des gouvernements pensent déjà à l’après-Covid avec des relances par phases, notamment aux États-Unis, en Suisse et en…
COVID-19 : le bout du tunnel ?
Après plus de deux mois de pandémie, le monde entier aperçoit le bout du tunnel. Les chiffres des cas positifs sont en légère diminution dans le monde et la plupart des gouvernements pensent déjà à l’après-Covid avec des relances par phases, notamment aux États-Unis, en Suisse et en Autriche. Les chiffres restent tout de même assez importants avec 2,4 millions de cas positifs et plus de 166’000 décès dans le monde.
À noter également un chiffre surprenant venant de l’empire du Milieu qui a ajouté un peu plus de 1’000 décès vendredi 17 avril. Les suppositions de l’origine vont de bon train depuis le début du coronavirus et alimentent toutes les théories conspirationnistes. L’hypothèse que ce virus se serait échappé d’un laboratoire chinois a refait surface sachant que le type de chauve-souris qui est à l’origine du coronavirus n’est pas implanté dans la région de Wuhan.
Milan, épicentre du virus en Italie
Une supposition fait du bruit en Italie au sujet de l’origine des premiers cas de coronavirus. En effet, la population chinoise est implantée surtout dans le secteur de la mode. Prato qui est situé en Toscane, est même considérée aujourd’hui l’une des villes ayant le plus d’immigrés en règle, mais également des immigrés clandestins chinois. Milan pourrait donc avoir été l’épicentre du coronavirus en Italie.
Suisse : retour à la normale progressif à partir du 27 avril
Le conseil fédéral a annoncé jeudi 16 avril un retour à la normale par phases et de manière très lente. La première phase débutera dès le 27 avril avec l’ouverture des activités ayant peu de flux de personnes telles que les physiothérapeutes, médecins, crèches, jardineries, coiffeurs… Si toutes les précautions sont suivies et que les cas positifs et décès continuent de baisser, la deuxième phase prendra effet le 11 mai avec l’ouverture des écoles obligatoires et tous les commerces reprendront leurs activités.
Pour conclure, la dernière phase débutera le 8 juin avec l’ouverture complète des écoles, universités, les musées, les zoos et les bibliothèques.
Les mesures de distance sociale devront être respectées jusqu’au 8 juin. Un assouplissement des mesures de rassemblement pourrait être également pris à cette date. Le Conseil fédéral a bien spécifié que la dernière étape est totalement dépendante de la bonne exécution et de la continuité de la baisse des cas positifs des deux premières.
Inquiétude des entreprises suisses
Au niveau économique, les entreprises suisses se disent inquiètes. 85% des 281 PME qui ont été sondées estiment que leur situation s’est dégradée en moins d’un mois. La dernière enquête a tablé sur une chute des ventes de 39% en moyenne. Les secteurs de l’exportation restent les plus affectés notamment les produits de luxe et les sous-traitants automobiles.
La paire EUR/CHF flirte avec des bas historiques que nous n’avions plus vus depuis 2015. En effet, la paire teste le seuil psychologique de 1,05 et la tendance reste encore baissière. À l’heure où je vous écris, la paire s’échange à 1,0515. Les investisseurs prédisent une baisse jusqu’à atteindre 1,03. La paire USD/CHF est sur sa tendance haussière depuis le 15 avril et s’échange actuellement à 0.9663 versus 0.96 le 15 avril.
Un fonds commun européen dédié au coronavirus va-t-il voir le jour ?
Bien que 4 pays européens (Italie, Espagne, France, Allemagne) se classent dans le top 5 de nombre de cas positifs, le pic de l’épidémie a certainement été atteint en Europe. L’Union européenne a octroyé la semaine passée un plan de soutien (plan Marshall européen) aux différents États de l’Europe d’un montant de 540 milliards d’euros. Le montant est plutôt faible, comparé aux 2’200 milliards venant de la FED.
Une annonce a été faite de la part de la présidente de la Commission européenne (Ursula von der Leyen) qui a présenté ses plus plates excuses envers l’Italie suite au manque crucial de réactivité de la zone euro lors des premières semaines de la pandémie qui s’était propagée en Italie. Ce jeudi 23 avril aura lieu un sommet européen entre tous les gouvernants européens. Une des discussions houleuses qui sera mise sur la table aura comme thème la création d’un fonds commun européen (corona bonds) d’un montant supplémentaire de 400 milliards. Ce fond divise actuellement la zone entre les pays du sud (Espagne, Italie, France) qui soutiennent cette initiative et les pays du nord, dont l’Allemagne, qui n’y sont pas favorables.
Le président Emmanuel Macron évoque même l’effondrement de la zone euro en l’absence d’un accord. La paire EUR/USD est sur son canal baissier et s’échange actuellement à 1,0855 après avoir atteint 1,0975 mercredi 15 avril. La tendance restera probablement baissière avec une zone euro en pleine difficulté et un billet vert qui malgré une économie au ralenti, garde toujours son rôle de valeur refuge.
Le plan de relance américain est sur la table
Donald Trump a mis un froid la semaine passée en suspendant la contribution financière des États-Unis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour cause de mauvaise gestion de la crise sanitaire actuelle. Cette décision pourrait avoir comme impact la faillite de l’agence de santé. La santé économique américaine est au plus mal avec des chiffres de l’emploi qui inquiètent même les plus optimistes. Les nouvelles demandes d’allocations chômage ont atteint 5,2 millions de personnes ce qui gonfle le chiffre à 22 millions de personnes qui se sont inscrites au chômage en 4 semaines.
Pour éviter un effondrement total de l’économie américaine, Donald Trump a mis en place une relance en 3 étapes. Cette relance fait débat, car plusieurs États n’ont certainement pas encore atteint leurs pics. Néanmoins, Il aimerait que les 29 États les moins touchés reprennent rapidement une activité économique normale (Montana, Wyoming, Dakota du Nord, etc.). La première étape serait la réouverture des restaurants et salles de sport sous certaines conditions. La deuxième étape serait la réouverture des écoles et la reprise des voyages et pour conclure, l’étape ultime serait la totale suppression des restrictions. Pour conclure, il faut bien mentionner que c’est aux gouverneurs de chaque État de prendre ces décisions.