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Devenir frontalier Suisse

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Vous vivez en France, mais pensez de plus en plus à travailler en Suisse ? Attirés par un marché du travail dynamique et des salaires bien plus élevés qu’en France, beaucoup de français traversent chaque jour la frontière afin d’aller travailler pour un employeur suisse. Mais, quels sont les avantages et les inconvénients de ce mode de vie particulier ? Quelles sont les choses à savoir absolument avant de se lancer dans cette nouvelle vie ? Concrètement, comment devenir transfrontalier ? b-sharpe vous dit tout dans cet article.

Qu’est-ce qu’un travailleur frontalier ?

Un travailleur frontalier est une personne qui réside dans un pays, mais traverse régulièrement la frontière pour travailler dans un autre. En France, ce statut est courant dans les régions frontalières de la Belgique, du Luxembourg, de l’Allemagne et de la Suisse.

Le mode de vie transfrontalier attire chaque année de plus en plus de français vers la Suisse. Ils résident près de la frontière, par exemple à Annecy ou dans d’autres villes et dans des départements comme la Haute-Savoie, l’Ain ou encore le Jura.

Ces travailleurs bénéficient d’un statut fiscal et d’un régime de sécurité social particulier, selon les accords bilatéraux en vigueur entre les deux pays. Certains travailleurs frontaliers paient leurs impôts dans leur pays de résidence tandis que d’autres sont imposés dans leur pays d’activité professionnelle.

Et côté salaire, combien gagne-t-on en étant travailleur transfrontalier entre la France et la Suisse ? Si les salaires varient selon l’ancienneté ou le domaine d’activité, il faut d’abord savoir que le salaire minimum en Suisse (bien que non officiel) est bien plus élevé qu’en France. Son montant varie selon les cantons, mais il s’élève, par exemple, à 4368 francs suisses bruts mensuels par mois à Genève, soit environ 4623.02 euros (ce jour en passant par le service b-sharpe). Ainsi, le salaire moyen genevois s’élève à 6123 euros environ.

Devenir frontalier en Suisse : les grandes étapes

Comment s’y prendre pour rechercher un emploi en Suisse et devenir travailleur frontalier ? De la recherche d’emploi aux formalités administratives, voici nos conseils pour effectuer cette transition professionnelle de la manière la plus fluide possible. Suivez notre guide !

Trouver un emploi en Suisse lorsque l’on est français

Pour trouver un emploi en Suisse en tant que résident français, vous devez adapter votre stratégie aux spécificités locales. Découvrez comment mettre toutes les chances de votre côté pour trouver un poste en tant que transfrontalier.

Les emplois en Suisse adaptés au mode de vie transfrontalier sont très recherchés. Avec ses salaires attractifs, la Suisse attire beaucoup de candidats à l’emploi. Son taux de chômage compte parmi les plus bas d’Europe : en novembre 2024, le taux de chômage en Suisse s’élevait à 2,3 %.

Les secteurs qui recrutent le plus sont la finance et la banque (notamment à Genève et Zurich, centre financier de la Suisse), la santé, l’industrie pharmaceutique, l’industrie au sens large, la mécanique, l’horlogerie et le luxe, la technologie et l’informatique. La Suisse abrite de nombreux sièges d’organisations internationales et multinationales, avec des opportunités d’emplois dans la diplomatie ou les relations internationales. Le secteur touristique et hôtelier joue un rôle important en Suisse, c’est une destination touristique importante, notamment en saison hivernale.

Adaptez votre CV au marché de l’emploi suisse : (une ou deux pages maximum), avec une photo (même si elle n’est pas obligatoire en Suisse, il est fortement recommandé d’en ajouter une). Il doit inclure des références professionnelles vérifiables. Votre lettre de motivation doit être claire. Expliquez pourquoi vous souhaitez travailler en Suisse et vos compétences clés. En ce qui concerne vos diplômes, vous devez les traduire ou vérifier leur reconnaissance en Suisse (particulièrement dans le domaine médical).

Pays multilingue, la Suisse compte plusieurs langues officielles. Les employeurs valorisent donc une bonne connaissance des langues locales : le français pour les cantons romands (Genève, Vaud), l’allemand pour les cantons alémaniques (Zurich, Bâle), et l’italien pour le Tessin. L’anglais est souvent essentiel pour pouvoir travailler en Suisse, puisque c’est un pays tourné vers les échanges internationaux. Ainsi, même si le français est parlé dans la plupart des grandes villes, la pratique de l’anglais, et si possible de l’allemand, semble indispensable pour occuper la plus grande majorité des postes en Suisse.

Ça y est, vous avez trouvé votre job de rêve en Suisse ? Attention, vous devrez absolument obtenir une promesse d’embauche de votre futur employeur. Ce document est indispensable pour demander un permis de travail frontalier, le permis G.

Devenir transfrontalier : où habiter en France lorsqu’on travaille en Suisse ?

Pour travailler en Suisse tout en vivant en France, vous devez télétravailler, ou trouver un domicile proche de la frontière ou des transports pouvant vous amener quotidiennement en Suisse. Où s’installer pour travailler en Suisse ? Où vivent les travailleurs transfrontaliers en France ?  En 2023, la région Auvergne-Rhône-Alpes comptait plus de 125 000 citoyens français salariés en Suisse. Les communes les plus proches de Genève accueillent bon nombre de travailleurs transfrontaliers : Annecy, Annemasse, Thonon-les-Bains, Évian-les-Bains, Bons-en-Chablais, Neuvecelle, Publier, Lugrin, ou encore Vétraz-Monthoux…

La reconnaissance des diplômes

Bon à savoir : le schéma d’études en Suisse est similaire à celui des pays de l’Union européenne. La plupart des métiers sont donc accessibles avec un diplôme obtenu au sein de l’UE. En revanche, si vous avez obtenu votre diplôme hors de l’UE, vous devrez demander une reconnaissance académique.

Attention toutefois : certaines professions sont réglementées en Suisse, comme dans les domaines de la santé, ou de l’éducation… Une reconnaissance de votre diplôme sera alors requise. Médecin, dentiste, pharmacien, psychologue, vétérinaire, ingénieur civil, enseignant, chauffeur de taxi, architecte, avocat… Ces professions sont réglementées en Suisse. Si vous avez besoin d’une équivalence de diplôme, une plateforme officielle a été conçue pour vous aider.

Peut- on travailler en Suisse sans diplômes ? Oui, cela peut être plus compliqué, mais reste possible. Certains secteurs, comme la vente, la grande distribution, la construction, l’hôtellerie-restauration ou le service à la personne, recrutent sans exiger de qualifications spécifiques. Toutefois, il est important de noter que, même dans ces domaines, des expériences professionnelles pertinentes ou des compétences pratiques peuvent jouer un rôle crucial.

Obtenir un permis G

Pour travailler en Suisse en tant que salarié transfrontalier, un citoyen européen doit obtenir le permis de travail suisse, appelé permis G. Ce précieux sésame est indispensable pour pouvoir exercer son activité en Suisse. Pour l’obtenir, la demande doit être faite par l’employeur suisse. Il remplira lui-même le formulaire de demande de permis de travail, puis le transmettra aux autorités cantonales suisses. Si vous êtes embauché en CDI, votre permis G sera valable 5 ans.

Les conditions d’obtention du permis G sont les suivantes :

  • Avoir un contrat de travail suisse ou une promesse d’embauche ;
  • être employé dans une entreprise suisse ;
  • Retourner au minimum une fois par semaine à son domicile hors de Suisse.

    Rapatriement de son salaire suisse vers la France

    Pour rappel, la Suisse n’est pas située dans la zone euro. La monnaie locale est le franc suisse (CHF).

    Travailler en Suisse, c’est recevoir un salaire en francs suisses, mais le dépenser en grande partie en France, alors que son compte français est en euros. Pour pouvoir recevoir son salaire en francs suisse, un IBAN nominatif suisse est généralement requis (incluant donc souvent l’ouverture d’un compte bancaire en Suisse). Vous devrez alors rapatrier votre salaire chaque mois vers un compte français.  Vivre en France tout en touchant un salaire suisse est une réalité pour de nombreux frontaliers. Mais convertir des francs suisses en euros chaque mois peut vite devenir un casse-tête : frais élevés, délais et démarches complexes. Pour convertir plus facilement et rapidement votre salaire en francs suisses vers un compte en euro sans avoir à ouvrir un compte bancaire en Suisse, vous pouvez utiliser le convertisseur de b-sharpe. Pour travailler en Suisse et y faire des dépenses, ou même pour pouvoir convertir son salaire en euro, b-sharpe vous propose un convertisseur de devise euro francs suisses fiable et actualisé en temps réel, très intuitif et simple d’utilisation.

    L’assurance santé

    S’il travaille en Suisse, un salarié transfrontalier français n’est plus couvert par le régime général de la Sécurité sociale française, ni par sa mutuelle ou son assurance complémentaire française. Pour s’assurer, le travailleur transfrontalier doit donc choisir entre le régime français (CMU) et le régime suisse (LAMAL).

    La France et la Suisse ont signé un accord permettant au salarié transfrontalier de choisir son régime d’assurance maladie entre les possibilités des deux pays. Il peut donc s’affilier soit au système suisse, soit au système français :

    • En Suisse, le salarié peut s’affilier auprès de la caisse d’assurance maladie locale, sous le régime légal suisse de LAMal.
    • En France, il peut s’affilier au Régime de Sécurité sociale des frontaliers (CMU), auprès de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie.

    Pour ces deux régimes, les remboursements des prestations sont identiques. Les deux statuts donnent le droit à une carte vitale. Ils présentent toutefois quelques différences : ainsi, si la LAMal Frontalier permet d’accéder aux réseaux de soins à la fois en Suisse et en France, la CMU Frontalier donne accès uniquement au réseau de soins français.

    Être travailleur transfrontalier : des avantages, mais aussi des défis au quotidien

    Travailler en Suisse et vivre en France… Ce mode de vie présente de nombreux avantages financiers comme professionnels. Le marché de l’emploi en Suisse se distingue par son dynamisme : les salaires y sont les plus élevés d’Europe. Ainsi, en janvier 2023, le « salaire minimum » du canton de Genève s’élevait à 4368 francs suisses bruts, soit 4623.02 euros (ce jour en passant par le service b-sharpe). Pour un travailleur français, la rémunération suisse est donc très intéressante, et plus élevée qu’en France. Certains secteurs d’activité, comme la finance, la chimie ou l’industrie pharmaceutique, recrutent activement, avec, à la clé, des salaires attractifs.

    Rester vivre en France tout en gagnant un salaire en Suisse, permet de réaliser de réelles économies. Car si les salaires sont élevés chez nos voisins helvétiques, le coût de la vie en Suisse est particulièrement élevé. Le logement, les transports, les frais alimentaires, les loisirs, sont plus onéreux qu’en France. En étant domiciliés en France, les travailleurs transfrontaliers gardent aussi leurs habitudes et leur vie familiale en France, en y scolarisant leurs enfants, par exemple.

    Être transfrontalier est un mode de vie particulier, qui présente toutefois des inconvénients. Vivre en France et travailler en Suisse, implique de passer du temps en voiture ou dans les transports au quotidien pour traverser la frontière. C’est aussi travailler plus longtemps qu’en France. En Suisse, la durée hebdomadaire du travail n’est pas fixe, comme en France. En moyenne, les travailleurs suisses travaillent plus, avec une durée hebdomadaire généralement comprise entre 42 heures et 50 heures.

    Si beaucoup de français ont décidé de venir vivre en Suisse pour y travailler ou y vivre, d’autres ont fait le choix de continuer à résider en France, en restant proche de la frontière, pour pouvoir se rendre chez leur employeur en Suisse. C’est le travail transfrontalier, un mode de vie de plus en plus recherché, facilité par la généralisation du télétravail. Ainsi, fin 2022, on comptait 380 000 personnes traversant la frontière franco-suisse quotidiennement pour venir travailler chez leurs voisins helvétiques, selon l’Office fédéral de la statistique suisse.

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