Inflation et chômage… L’actualité en bref
L'inflation continue de grimper en Europe avec une hausse historique de 5,7%. Les économistes anticipent que la BCE durcira sa politique monétaire à trois reprises dans les mois à venir. En Suisse, la prévision de croissance du PIB est passée à 1,1%. La Banque nationale suisse a augmenté son taux directeur à 1,5%, mais prévoit toujours une inflation relativement élevée de 2,6% en 2023.
EUR : Le rendez-vous avec la BCE est fixé pour mai !
En mars 2023, l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l’énergie, de l’alimentation, de l’alcool et du tabac, a atteint un sommet historique de 5,7 %, contre 5,6 % en février, selon les chiffres d’Eurostat.
En revanche, l’inflation nominale a baissé le mois dernier, à 6,9 %, contre 8,5 % en février, en raison de la baisse des coûts de l’énergie. La spirale prix-salaires est responsable de cette inflation galopante, ce qui amène les investisseurs et les économistes à anticiper que la Banque centrale européenne (BCE) durcira sa politique monétaire à trois reprises dans les mois à venir.
CHF : Une croissance revue à la hausse malgré l’inflation
En ce qui concerne la Suisse, le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) a légèrement revu à la hausse sa prévision de croissance du Produit intérieur brut suisse, passant de 1 % à 1,1 % mi-mars par rapport à son estimation précédente de décembre dernier. Les économistes de la Confédération prévoient désormais une croissance de 1,5 % en 2024, tandis qu’ils anticipaient auparavant une croissance de 1,6 %. Quant à l’inflation, les prévisions de la Banque nationale suisse (BNS) émises fin mars, suite à l’augmentation de son taux directeur de 50 points de base à 1,5 % le 23 mars, restent relativement élevées. Selon ces projections, le taux d’inflation devrait atteindre 2,6 % en 2023, puis se maintenir à 2 % en 2024 et 2025.
N’oubliez pas de vous abonner à notre newsletter pour ne rien rater ⭐
E-mail ⏬
Évolution EUR/CHF
Après avoir testé à nouveau notre zone de résistance située à 0,9960, aucun signal haussier important n’est apparu. Bien que quelques mèches aient dépassé cette zone, les vendeurs ont repris le contrôle. Récemment, on observe un léger ralentissement, caractérisé par des bougies de plus en plus petites, ce qui laisse planer le doute quant à ce début de mouvement. Pour espérer tester à nouveau notre zone de support située à 0,9714, il faudrait d’abord franchir la barre des 0,9802, ce qui créerait un signal de continuation baissier. La paire s’échange actuellement à 0.9790.
USD : La FED maintient la pression sur l’économie américaine
Le président de l’antenne régionale de l’institution à Philadelphie estime que la FED souhaite maintenir la pression sur l’économie en continuant d’augmenter les taux pour freiner l’inflation. Bien que la plupart du marché s’attende à ce que l’augmentation prenne fin prochainement, cette nouvelle n’a pas renforcé la confiance et les anticipations du marché quant à la politique monétaire de la FED. Tous les regards sont tournés vers le 3 mai, date à laquelle M. Powell répondra définitivement à toutes les questions.
Évolution USD/CHF
La paire a franchi le seuil psychologique des 0,9000, correspondant au plus bas depuis juin 2021. La tendance est baissière depuis le début de l’année. Vu le contexte macroéconomique, la paire pourrait encore baisser davantage. Elle s’échange actuellement à 0,8910.
GBP : Progression inattendue du chômage au Royaume-Uni
Cependant, le chômage au Royaume-Uni a augmenté, contrairement à la croissance des salaires qui, elle, reste élevée. En effet, le taux de chômage britannique a augmenté de manière inattendue au cours des trois mois précédant février, atteignant 3,8 % au lieu de se maintenir à 3,7 % en janvier. Cela suggère que le marché du travail du pays, en pleine effervescence, pourrait être en train de se relâcher, atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis le deuxième trimestre 2022.
Toutefois, la croissance annuelle des salaires s’est établie à 5,9 %, bien au-dessus des prévisions de 5,1 % et au même niveau que le chiffre révisé à la hausse de janvier.
Ce dilemme souligne la difficulté à laquelle est confrontée la Banque d’Angleterre avant la réunion de mai sur la fixation des taux. Mercredi, les chiffres officiels d’inflation de mars ont été publiés avec un taux de 10,1 %. Cela suggère que la BoE continuera à relever ses taux malgré l’absence de croissance économique au dernier trimestre et alors que le chômage commence à augmenter.
Évolution GBP/CHF
La paire a connu une cassure du support placé à 1,1221 la veille de la publication du PIB du Royaume-Uni, ce qui l’a fait chuter jusqu’à casser le plus gros support placé à 1,1089. Toutefois, elle a connu une remontée ces derniers jours, atteignant 1,1191 la veille des annonces du 18 avril sur le taux de chômage. Cette paire est grandement influencée par la publication de ces chiffres. La paire s’échange actuellement à 1.1065.
