Accélération généralisée de l’inflation
La hausse des prix de l’énergie cause le premier déficit commercial de la zone euro.
EUR : Premier déficit commercial pour la zone euro
La zone euro a subi pour la première fois en dix ans un déficit de la balance commerciale provoqué par une augmentation des transferts et paiements hors zone euro avec un record à 16,4 milliards d’euros. La hausse des prix de l’énergie est la principale raison de ce déficit.
Emmanuel Macron a annoncé le poste de la nouvelle première ministre en nommant Elisabeth Borne. La composition du nouveau gouvernement sera annoncée ce vendredi après-midi.
CHF : Le discours de la BNS vient de prendre une autre tournure. Après presque sept ans en restant sur ses positions, la BNS envisage une montée des taux en septembre. Elle attend de pied ferme une première intervention de la BCE avant de se jeter à l’eau. Monsieur Jordan n’a pas hésité à ajouter qu’il resterait très regardant sur l’évolution de l’inflation actuellement à 2,5%. La BNS s’abstient toujours d’intervenir sur les marchés du change malgré un risque d’aversion au mode « on ». Le billet vert reste le roi grâce à ses rendements bien plus intéressants que la monnaie helvétique.
Évolution EUR/CHF
La paire a subi une petite chute depuis ce mercredi 16h passant de 1.0490 à 1.0350 puis 1.0250 jeudi 19 mai au matin. Les raisons sont nombreuses : le discours de la BNS et la formation d’un double top (figure de renversement) sur une résistance psychologique très importante de 1,05 avec notamment la moyenne mobile 200 jours qui vient confirmer la résistance. La paire s’échange actuellement à 1.0290.
USD : Rétablir le contrôle de l’inflation devient une priorité
Le président de la Réserve fédérale, Jérôme Powell, a souligné mardi sa détermination à juguler l’inflation. Rétablir le contrôle de l’inflation constitue désormais la priorité du Chairman. Il n’a pas caché son admiration pour Paul Volcker qui n’avait pas hésité à faire des choix impopulaires pour briser la spirale inflationniste alimentée par le premier choc pétrolier. C’est pourquoi M. Powell affirme que la Fed soutiendra les hausses de taux d’intérêt jusqu’à ce que l’inflation diminue.
Évolution USD/CHF
Après avoir franchi la parité la semaine dernière, la résistance psychologique revient vers un taux à 0.9740 en cette fin de semaine. La tendance devient baissière et le prochain palier serait de casser un gros support se trouvant désormais à 0.9700 pour confirmer la tendance. La paire s’échange à 0.9728.
GBP : Un regain d’énergie pour la livre sterling
La livre sterling se renforce par rapport aux principales devises après la chute inattendue du taux de chômage au Royaume-Uni. Le taux a atteint son plus bas niveau en 48 ans à 3,7 %. Les chiffres du chômage et des salaires ont tous deux dépassé les attentes, dressant un tableau plus positif que prévu de l’économie britannique. Les attentes envers la Banque d’Angleterre se sont intensifiées afin qu’elle accélère le resserrement de la politique monétaire. En effet, des estimations annoncent que l’inflation devrait dépasser les 9 %. Les responsables de la BoE ne devraient donc pas avoir d’autre choix que de continuer à augmenter les taux d’intérêt, créant ainsi une marge pour de nouveaux gains de la livre. Andrew Bailey, gouverneur à la Banque Centrale d’Angleterre, a répondu aux critiques selon lesquelles la Banque aurait agi trop lentement pour lutter contre l’inflation.
Évolution GBP /CHF
Semaine mouvementée pour la paire de devises qui était en début de semaine sur une voix haussière cassant la résistance psychologique de 1.2300. Cependant, en cette fin de semaine un renversement de tendance surgit et plusieurs supports fibonacci sont rapidement cassés. La paire s’échange entre 1.2070 et 1.2160 un trading range (zone rouge) de 90 pips. À noter que la devise s’échange actuellement à 1.2138 un taux qui n’a été vu que depuis janvier 2021.
La production de matières premières compromise
L’évolution des matières premières est un sujet moins abordé mais qui peut pourtant avoir des conséquences sur le marché des changes.
Après la hausse importante du prix du pétrole et des matières premières de manière générale, c’est aujourd’hui une ressource clef pour la sécurité alimentaire mondiale qui inquiète : le blé. En effet, comme évoqué lors de nos dernières analyses, la Russie et l’Ukraine sont d’importants exportateurs de blé (environ 30% de l’exportation mondiale). La problématique actuelle étant que la Russie bloque les exportations de céréales ukrainiennes impactant drastiquement les pays importateurs tels que la Turquie ou l’Égypte. Pour pallier la baisse des exportations, l’Inde (deuxième plus gros producteur du monde) était attendu au tournant mais le pays ayant subi des températures particulièrement élevées, déplore une récolte endommagée. Afin de sécuriser sa population, l’Inde a décidé de réduire voire de fermer les robinets aux exportations hormis pour quelques pays voisins. L’ONU et les États-Unis ont organisé une séance extraordinaire afin de convaincre l’Inde de faire machine arrière.